Entité animale
1994/1995
La peinture est morte pour ceux qui ont oublié, au delà de la matière ou d’un simple formalisme, le sensible et l’esprit.
Tout meurt ou est recommencement, une transformation...
Toujours un plus ou un moins dans cette évolution chaotique nous faisant encore voir la lueur des étoiles lorsqu’elles sont éteintes...
Etre infini, petit ou grand, au point où, on ne sait plus où les choses commencent et où elles se terminent ; simplicité de l’espace temps ne finissant pas de livrer le fruit secret de son errance magique...
Fascinée lors d’une exposition au centre du Marais, à Paris, par l’œuvre du peintre japonais Hokusaï. Vers la fin de ses jours, cet artiste, maître transcendant l’au-delà d’une tradition, se donne la liberté de faire une série d’encre : les Shi Shi...
Magnificence de la technique déguisée dans une naïveté apparente du thème, celle d’un éternel enfant respirant la force de la nature...
Entité animale épousant les revers de l’être, se fondant avec les spirales, les temporalités, les jouissances du rien qui nous constitue, nous entoure, et, nous nourrie...
Nous renvoyer à cet instinct primordial de la féerie de l’existence, de l’air du temps...
Aimer l’instant nous unissant au firmament, au minéral, au végétal, à l’aquatique, au vent, au temps n’ayant plus d’importance...
La musique du simple, le son de l’être là, le regard complexe de la présence, la magie d’exister...
Voilà ce que cette série d’encre m’a inspirée, sans la prétention d’imiter ce grand maître.
Lydia CIELS